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Nutrition et confinement: quels comportements alimentaires adopter en cette période particulière ?

22/04/2020

Maladies inflammatoires

Anxiété, prise de poids, perte de motivation, ennui, troubles du sommeil. Voyons de plus près comment notre alimentation peut influencer positivement notre situation actuelle.

Afin de ne pas voir les kilos s’additionner sur la balance il est tout d’abord essentiel de bouger. Il ne faut pas oublier que la première raison de la prise de poids est le rapport entre vos apports caloriques et vos dépenses énergétiques. Exemple : une journée télévision et lecture ne demande pas les mêmes apports qu’une journée de marche, course à pied ou vélo. Un sportif de haut niveau ne peut pas s’alimenter comme un employé de bureau en télétravail. Donc, pour commencer, intégrez une activité physique extérieure afin d’allier sport et nature ou intérieure : yoga, coach en live, musculation… L’activité physique douce est essentielle à la gestion de nos émotions.

Profitez de ce temps pour vous tourner vers des activités créatives qui vous amèneront à lâcher-prise et calmer l’anxiété. Vous rêvez peut-être depuis longtemps de pratiquer ce type de loisirs sans en avoir le temps. Réfléchissez quelles sont ces activités qui vont vous épanouir : lecture, musique, peinture, dessin, sculpture, jardinage etc…

L’ennui est le piège. Un réflexe qui concerne une grande partie de la population est le refuge par compensation dans la nourriture.
Quelles sont les émotions ou situations qui vous font, justement, vous réfugier dans la consommation alimentaire ? Quels sont les aliments que vous aimez ? Quels aliments vous créent des désagréments digestifs ? Répondre à ces questions pourra vous aider à mieux analyser votre comportement alimentaire et découvrir votre mode alimentaire personnel.

Vous êtes uniques

C’est pourquoi nous vous conseillons de profiter du confinement pour adopter une alimentation personnalisée. Il n’y a pas
d’erreur. Juste une éducation, une histoire de vie, une constitution, un terrain qui est propre à chacun et quelques modifications à apporter à des habitudes liées à notre enfance. Savez-vous qu’il faut 21 jours pour qu’une action devienne une habitude ? De petits défis peuvent vous aider à trouver de la motivation, à modifier vos habitudes et trouver un sens à la situation que vous vivez actuellement. Prenez votre temps, vous ne pouvez pas opérer plusieurs changements en même temps.

L’organisation de vos repas peut vous faire gagner du temps, de l’argent et diminuer votre stress. Durant le confinement, nous sommes contraint à gérer nos courses différemment afin d’y aller le moins souvent possible. Faites une liste de 7 à 10 repas appréciés de la famille puis la liste de courses correspondante. La famille demande une organisation et une gestion soutenue, une vraie entreprise à part entière. La planification de vos repas diminuera votre stress afin de ne pas vous retrouver à vous poser cette fameuse question : « Que vais-je faire à manger ce soir ? ». Faites le tour de votre réfrigérateur et de vos armoires auparavant afin de composer vos menus, d’écouler vos produits et ne pas devoir jeter des restes de repas conservés au réfrigérateur ou des aliments périmés.

Le confinement nous appelle à consommer local et changer nos habitudes de consommation. Nous vous encourageons dans ce sens. Apprenez à manger dans le calme et en pleine conscience : pas de télévision ou téléphone portable, contrôle de la respiration.

A intégrer à votre alimentation afin de mieux résister au confinement

Les anti-oxydants

Ils vous protégeront des radicaux libres en gardant vos cellules en pleine forme. Les aliments contenant des anti-oxydants vous
apporteront la vitalité et les vitamines nécessaires. Voici, ci-dessous, les plus recommandés mais tous les fruits et légumes de saison seront bénéfiques, les légumes devraient composer le 50% de votre assiette.

  • Légumes à feuilles vertes
  • Les fruits frais : myrtilles, framboises, fraises, mûres (quand c’est la saison, n’hésitez pas à les congeler frais)
  • Les épices : clou de girofle, curcuma, cannelle, gingembre, origan
  • Les oléagineux : noix de Grenoble, les noix de pécan
  • Le chocolat noir 70-80%
  • Le thé vert

Les omégas 3

Ils vous protégeront contre l’anxiété, le stress et le bon fonctionnement cérébral.

  • Les huiles végétales : lin, colza, cameline, noix
  • Les poissons gras : saumon, harengs, sardine, maquereau
  • Les oléagineux : noix, noix de cajou, noix de pécan, noisettes, amandes (non sucrées)

Les protéines

Afin de rester motivé et performant au long de votre journée incorporez-les à votre petit-déjeuner.

  • Les œufs
  • Les flocons d’avoine
  • Les oléagineux
  • Les pâtes d’oléagineux
  • Viande séchée
  • Houmous
  • Yaourt nature : alterner entre brebis, chèvre, vache
  • Les laits végétaux : riz, avoine, amandes, soja…

Une pause sucrée?

Afin de favoriser votre sommeil et inviter à la détente consommez un goûter sucré entre 16h et 17h. Par exemple :

  • Du chocolat noir à 70–80% + une banane riche en magnésium,
  • essentiel en cas de stress et d’anxiété
  • Une salade de fruits frais avec un filet de jus de citron et de la menthe
  • Une compote de fruits frais avec de la cannelle, si vous voulez sucrer avec parcimonie un peu de sirop d’érable

Renforcer son immunité

Pour renforcer notre immunité et se défendre contre le virus, il faut un microbiote intestinal en excellente santé.

Tout en intégrant les aliments ci-dessus, abandonnez progressivement les calories vides.

Stéphanie Bardet, nutritionniste à La Pierre Blanche

Système digestif : à la découverte de votre second cerveau

25/03/2020

Maladies inflammatoires

Un cerveau c’est bien, deux c’est encore mieux !

En plus de celui qui se trouve sous notre crâne, un second réseau de neurones se cache dans une partie pour le moins inattendue de notre corps : notre ventre. Les parois de notre tube digestif sont en effet tapissées d’un extraordinaire réseau neuronal : le système nerveux entérique.

200 millions de neurones

Notre système digestif compte en effet 200 millions de neurones, et compte de nombreuses interactions avec le cerveau. Il est parfaitement autonome et contrôle le système digestif (sécrétions, vascularisation, mouvements péristaltiques).

Le ventre et le cerveau sont en communication constante grâce au nerf vague et au système hormonal. Le nerf vague est un nerf qui part du système nerveux central et se dirige vers le système digestif. Le sang assure également un rôle majeur en véhiculant les hormones concernées, de l’intestin vers le cerveau et du cerveau vers l’intestin.

Quand le système immunitaire est fragilisé

Intolérances alimentaires, douleurs, maladies chroniques, troubles intestinaux, un système digestif mis à mal se reflète sur l’état général et entraîne des conséquences sur l’ensemble de l’organisme.

La paroi intestinale qui abrite notre microbiote, peut dysfonctionner et devenir perméable à des substances néfastes pour l’organisme. Cette perméabilité anormale que l’on nomme hyperperméabilité intestinale, se traduit par le passage dans le sang de ces substances, d’intolérances alimentaires, réactions inflammatoires et immunologiques (maladies chroniques).

Pour s’en prémunir, une bonne hygiène de vie est préconisée ainsi qu’une alimentation évitant les produits industriels et ultra transformés, ainsi que les excès de sucres, de produits laitiers et de céréales. Et si les symptômes sont déjà présents, il est possible de faire un test d’éviction temporaire pour voir si les troubles persistent ou disparaissent, ce qui permet de préciser le diagnostic.

Stress alimentaire et stress ambiant

Avoir le ventre noué, des papillons dans l’estomac; Se mettre la rate au court-bouillon ou encore Se faire de la bile… Bien avant que la réalité scientifique ne leur donne raison, les expressions populaires mettaient en avant le lien étroit entre notre ventre et nos émotions.

Cependant, le stress digestif s’entend dans un sens plus large. Il a en fait deux composants, à savoir le stress alimentaire et le stress ambiant. Par stress alimentaire, il faut comprendre les mauvaises habitudes nutritionnelles. Par stress ambiant, une mauvaise hygiène de vie (manque de sommeil, sédentarité, surmenage…), l’environnement matériel (pollution, bruit, température…) ou humain. Ces facteurs combinés peuvent ainsi conduire chez certaines personnes prédisposées à des troubles digestifs fonctionnels.

Elizabeth Bally