Médecine intégrative & cancer du sein : l’expérience de Marie Mandy
Le cancer du sein en Suisse
Chaque année en Suisse, on dénombre environ 6000 nouveaux cas de cancer du sein (carcinome mammaire) chez la femme et environ 50 chez l’homme. Le cancer du sein est le plus fréquent dans la population féminine : il représente presque un tiers de tous les diagnostics de cancer féminins. Bien que le risque augmente nettement après 50 ans, la maladie touche également des femmes jeunes. En effet, : 20 % des patientes n’ont pas atteint la cinquantaine au moment du diagnostic.
Source : Ligue contre le Cancer, Suisse, 2019.
A l’occasion d’Octobre rose, La Pierre Blanche souhaite rappeler l’importance du dépistage du cancer du sein à tous les âges de la vie d’adulte. Plus un cancer du sein est détecté tôt, plus les chances de guérison sont importantes.
Le combat de Marie Mandy
Cette action est également une opportunité de partager l’expérience de Marie Mandy, auteur du livre « Mes deux seins, journal d’une guérison ». Réalisatrice belge née en 1961 à Louvain, Marie Mandy apprend en septembre 2007 qu’elle a un cancer au sein droit. La médecine intégrative, au travers du contact avec différents thérapeutes l’aidera à donner du sens à cette épreuve, comme en témoignent les passages ci-dessous, extraits de son livre « Par les yeux d’une amazone » (2010).
Pourquoi moi ? Même si la cause du cancer du sein est inconnue, je ne me suis pas dit : « C’est un ennemi extérieur qui m’attaque ». Je sentais que cela venait plutôt de l’intérieur de moi. J’ai commencé à penser que quelque chose n’allait pas dans ma vie… Pourquoi ai-je laissé mon corps fabriquer ce petit cancer ? Qu’est-ce qu’il vient me dire ? Depuis combien de temps est-il là ? Est-ce grave ? S’est-il répandu ailleurs dans mon organisme? Vais-je mourir ? QU’EST-CE QUE CE CANCER VIENT ME DIRE ? Je ne sais pas… mais si je n’en comprends pas le message, je sens bien que je ne mets pas toutes les chances de guérison de mon côté. Je ne me sentirai pas réellement guérie si on arrache seulement les cellules cancéreuses de mon corps par la chirurgie.
Est-ce que je vais perdre mon sein ? Le cancer du sein ne fait pas mal et à part une fatigue immense, incommensurable, je ne souffrais pas dans mon corps. Mais émotionnellement, oui, je souffrais terriblement. J’ai repris contact avec un thérapeute qui travaille sur le sens des maladies. Cela m’intéressait de chercher avec lui ce qu’il pouvait y avoir derrière ce foutu cancer. Il m’a demandé d’écrire sur un bout de papier « J’AI UN CANCER DU SEIN ET JE VAIS MOURIR », de scotcher ce papier sur mon sein malade pendant toute une nuit. Cet acte a été terrible, j’ai passé une très mauvaise nuit, mais il m’a mise en contact avec la gravité de la situation. C’était une façon de me réveiller, de mobiliser mes forces de guérison.
Puis le lendemain, toujours à sa demande, j’ai écrit sur un autre bout de papier une nouvelle phrase : « AUJOURD’HUI, J’AI UN CANCER DU SEIN, MAIS DEMAIN JE VAIS GUERIR »… une phrase positive qui devait me projeter dans la guérison et que je me suis répétée des centaines de fois, des milliers de fois. J’ai commencé à me visualiser guérie. Et j’ai continué mes investigations avec le thérapeute, cherchant des événements dans ma vie, des souffrances qui pouvaient être liés symboliquement à cette maladie, et surtout, cherchant à identifier quels étaient les comportements qui avaient été destructeurs pour moi, afin de m’en défaire et de fonctionner autrement.
A La Pierre blanche, des parcours comme celui de Marie Mandy ont inspirés l’élaboration de séjours de santé pouvant accueillir chaque personne dans sa globalité “corps-cœur-esprit”. La Réadaptation oncologique ROC est notamment conçue comme un programme d’accompagnement dans la phase de reconstruction post-traitement lourds (chimio/radiothérapie), pour retrouver un nouvel équilibre et restaurer la confiance en soi et son corps.